Selon moi, l'Azerbaïdjan ne figure pas sur la carte des pays à risque majeur car, d'une part, l'exposition française y est minime, et, d'autre part, il n'est pas surendetté (environ 20% de son PIB en 2015). Dans les autres pays du Caucase et au Tadjikistan, nos intérêts économiques sont encore moins importants. Le Kazakhstan présente des points communs avec l'Azerbaïdjan : dans l'un et l'autre pays, de grands projets sont gelés et la commande publique se rétracte, ce qui est d'ailleurs raisonnable. Le Kazakhstan, cependant, a lancé davantage de grands projets, tandis que l'Azerbaïdjan me semble avoir été plus prudent. Le Kazakhstan accueillera par exemple une grande exposition internationale à Astana en 2017 ; Bakou aurait envisagé sa candidature – contre Paris – à l'organisation de l'Exposition universelle en 2025 mais, compte tenu de l'évolution du prix du baril de pétrole, le risque serait important.
Dans le secteur de l'eau, du traitement des déchets et, plus généralement, des services collectifs, la France propose une offre globale concernant la « ville intelligente et durable ». Il va de soi que l'Azerbaïdjan fait partie des pays dans lesquels nous avons des parts de marché à gagner dans ces secteurs, car notre offre est de qualité et nos grandes entreprises savent travailler intelligemment dans des pays de ce type. Reste à s'assurer que la commande publique est gérée dans des conditions irréprochables.