Intervention de Géraldine Fort

Réunion du 7 décembre 2016 à 16h15
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Géraldine Fort, déléguée générale de l'Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (ORSE :

L'ORSE est une association regroupant 80 grandes entreprises et des organisations syndicales. Nous accompagnons ces entreprises et ces organisations sur les questions de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Le 10 novembre, nous avons publié un Guide sur l'égalité professionnelle, cosigné par les organisations syndicales – cet ouvrage a été coconstruit avec ces dernières tout au long de l'année.

Quelles sont les missions de l'ORSE ? Nous anticipons les dynamiques émergentes de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) ; nous fédérons autour de ces questions toutes les fonctions dans les entreprises et les organisations ; nous mettons à disposition des guides de bonnes pratiques, comme ce guide sur l'égalité professionnelle.

Dix chapitres constituent ce guide : pourquoi et comment mettre en oeuvre une politique d'égalité professionnelle ; la base de données économiques et sociales (BDES) ; les acteurs de l'entreprise ; le dialogue social ; les enjeux dans les PME ; les outils et les instances de pilotage ; la mixité des métiers ; les processus des ressources humaines (RH) ; les conditions de l'organisation du travail ; la communication sur l'égalité professionnelle.

Nous ne sommes pas un centre d'étude ; nous co-construisons avec les entreprises et les organisations syndicales. Nous n'avons donc pas forcément de données chiffrées à vous donner ; nous remontons les bonnes pratiques. Ce sont ces bonnes pratiques qui permettent aux entreprises d'être plus vertueuses et d'avancer en matière d'égalité professionnelle.

La mise en place de la BDES peut engendrer un coût pour les entreprises – achat d'un logiciel, mise à disposition d'une personne – et implique une nouvelle organisation.

Concernant l'articulation des temps de vie, si nous nous n'avons pas de statistiques, nous remarquons une augmentation des accords. L'articulation des temps de vie est un facteur de fidélisation, d'attractivité et de compétitivité pour l'entreprise.

Les entreprises sont attentives à la mutation des structures familiales – familles monoparentales, divorces.

Dans nos entreprises membres, les cadres dirigeants arrivent davantage à montrer l'exemple : les jeunes hommes souhaitent s'impliquer davantage sur les questions d'égalité professionnelle. Il faut les soutenir dans leur démarche : c'est une façon d'arriver à une meilleure égalité entre les femmes et les hommes.

Concernant le temps partiel, nous pensons qu'il est trop souvent subi par les femmes.

Sur les agissements sexistes, certaines entreprises ont édité des guides ; les campagnes gouvernementales ont été relayées. Dans les formations sur les stéréotypes, les questions de sexisme sont abordées.

Nous pensons qu'il faut décomplexer les hommes et aider les femmes à accéder à des métiers techniques dès la formation. Les évolutions se feront par l'équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Nous travaillons beaucoup sur ce sujet.

Enfin, il faut aider les salariés sur toutes les questions de la vie familiale : la petite enfance, les adolescents, les aidants familiaux.

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