Le télétravail est un sujet sur lequel l'ORSE travaille depuis plusieurs années. Nous continuons de mobiliser les entreprises sur ce sujet car la culture du présentéisme, qui caractérise la France, explique pour une part la stagnation du télétravail.
Mme Ravache a raison de le rappeler, tous les postes ne peuvent faire l'objet de télétravail. Il faut faire attention lors de sa mise en place à ne pas générer des inégalités par ailleurs. Nous sommes toujours confrontés aux idées reçues sur la difficulté à « manager » à distance alors même qu'aujourd'hui les employeurs fixent aux salariés des objectifs à atteindre. Aucun manager n'est derrière ses collaborateurs toute la journée pour savoir comment il occupe sa journée de travail. Il faut déconstruire les stéréotypes sur le télétravail et renforcer l'accompagnement.
Le télétravail est un fort levier pour la conciliation de la vie privée et professionnelle. Les salariés sont très en demande de ce type d'aménagement.
J'ai observé récemment que les entreprises s'emparent de plus en plus de ce sujet, alors qu'elles étaient jusqu'à présent réticentes. Depuis un an environ, les entreprises franciliennes ou dans les grosses agglomérations qui réorganisent leurs espaces de travail – elles relocalisent ou concentrent leurs bureaux – sont enclines à proposer du télétravail plus facilement. Quand les entreprises se recentrent sur un seul site, elles proposent du télétravail aux salariés qui voient leur temps de trajet allonger. La volonté de l'entreprise rejoint le souhait du salarié, ce qui constitue un véritable levier.