Monsieur le député, vous m’interrogez sur une possible procédure d’inscription de l’étang de Berre sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité établie par l’UNESCO. Je connais votre engagement sur ce projet, que vous avez déjà évoqué dans un ouvrage paru en 2015.
Le ministère de l’environnement et le secrétariat d’État à la biodiversité, dans le cadre de leur mission, accompagnent les porteurs de projets dans les démarches d’inscription au patrimoine mondial. Je comprends que vous envisagiez une candidature de l’étang de Berre en tant que bien mixte, comme paysage naturel et culturel. Ce dossier ferait donc aussi l’objet d’un accompagnement conjoint du ministère de la culture.
À ce stade, je ne peux évidemment me prononcer sur le fond de votre demande. En effet, une candidature à cette reconnaissance internationale demande une analyse très précise de l’espace concerné ainsi qu’une évaluation d’envergure, car il s’agit de mesurer le caractère exceptionnel et universel du site au regard des autres territoires de la planète présentant des caractéristiques similaires.
Je vous conseille ainsi de vous doter d’un conseil scientifique de haut niveau, réunissant des compétences variées, afin d’esquisser le potentiel de votre candidature, dont il conviendra de démontrer qu’elle vient combler une lacune dans la liste des biens déjà inscrits.
Après réception de cette première phase de travaux, les services en charge des candidatures des biens culturels, au ministère de la culture, et des biens naturels, au ministère de l’environnement, évalueront les chances de réalisation de ce projet. Cette étape est importante car, en pratique, les travaux de classement au titre du patrimoine mondial nécessitent, comme vous le savez très certainement, un investissement sur de nombreuses années.