En outre, si deux universités seulement avaient adopté leur schéma directeur handicap en janvier 2014, elles étaient vingt-cinq en avril 2016, soit un tiers des universités.
Je voudrais ajouter quelques précisions quant aux ressources de ces fonds. Les dépenses d’intervention du FIPHFP étaient de 127 millions en 2012, contre 172 millions en 2016. On voit bien que ses capacités n’ont pas été obérées.
L’AGEFIPH qui, quant à elle, dépensait 382 millions pour les travailleurs handicapés en 2005, en a dépensé 455 millions en 2016. Les droits sociaux des travailleurs handicapés n’ont donc pas été mis en danger par la soustraction de ces 29 millions d’euros. Les travailleurs handicapés étant de plus en plus nombreux à être employés à la fois dans la fonction publique et dans les entreprises assujetties, les ressources des fonds diminuent en conséquence. Entre 2010 et 2015, les contributions au FIPHFP sont passées de 164 millions à 126 millions, et celles à l’AGEFIPH de 439 millions à 402 millions.
Plus de dépenses et moins de recettes : c’est ce qu’on appelle un « effet ciseaux », qui s’explique par le dynamisme de notre politique en faveur de l’emploi des travailleurs handicapés. Les fonds ont donc dû puiser dans leurs réserves. C’est ce modèle de financement qui doit donc être repensé. Nous avons évoqué la question lors du comité interministériel du handicap qui s’est tenu le 2 décembre dernier : il nous faut travailler avec les fonds à la recherche d’un nouveau mode de financement pérenne. Il est certain que des mesures en ce sens devront être votées dans le cadre des lois budgétaires pour 2018.