Intervention de Najat Vallaud-Belkacem

Séance en hémicycle du 10 janvier 2017 à 21h30
Questions sur la politique en matière d'éducation

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche :

Il faut prendre conscience de ce que cela représente, surtout si, d’aventure, cela devait ne pas se reproduire par la suite. Concrètement, cela signifie, pour répondre à votre question, qu’il n’y a pas un seul département de France dans lequel l’évolution des postes sera négative, en dépit des baisses démographiques. Il existe des départements ruraux dans lesquels la baisse démographique est évidente ; pour autant, ces départements ne perdront pas de postes, non seulement parce que nous créons ces 4 300 postes, mais aussi parce que nous avons fait en sorte d’adopter dans quasiment tous les départements ruraux de France – c’est en cours – des conventions de ruralité sur lesquelles je veux insister.

Ces conventions de ruralité, au-delà de la question des moyens, représentent un autre type de partenariat entre le ministère de l’éducation nationale et les collectivités locales, un partenariat intelligent, concerté. La fermeture d’une classe ou d’une école dans une petite commune rurale du fait d’une baisse démographique ne doit plus tomber d’une année sur l’autre, comme un couperet. Cela, c’était le passé. Aujourd’hui, il n’en va plus de même.

Aujourd’hui, nous nous mettons autour d’une table avec les élus locaux des départements ruraux pour réfléchir sur trois ans, en nous donnant le temps. Sur ces trois ans, quelles que soient les baisses démographiques constatées, l’éducation nationale ne retire pas ses enseignements : c’est tout de même énorme ! Cela signifie qu’on ne ferme pas les classes et qu’on se donne trois ans pour réfléchir à la réorganisation dans le territoire, soit par des regroupements pédagogiques intercommunaux, soit par d’autres solutions, pour agir au mieux dans l’intérêt des élèves. Cela permet de développer en parallèle la préscolarisation des enfants ou le numérique à l’école.

Pour la préscolarisation, puisque vous l’avez évoquée, je citerai votre département, qui vous intéresse davantage : 324 communes y ont bénéficié de ces dispositions. Concrètement, 1 524 élèves de moins de trois ans ont été scolarisés grâce aux efforts que nous avons consentis, permettant d’atteindre un taux de 42 % de préscolarisation des moins de trois ans dans les milieux ruraux : c’est important, la moyenne étant plutôt inférieure à 20 %. Avec 42 %, nous avons donc réalisé un effort très important, démontrant que la ruralité nous intéresse aussi, et pas seulement l’éducation prioritaire en ville.

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