Pour ce qui est de la gouvernance de l’éducation en Guyane, monsieur le député, je veux que vous soyez convaincu, mais je pense que c’est déjà le cas, que je suis très sensible à l’éducation en Guyane. Les créations de postes que vous avez pu constater ne doivent rien au hasard. À la prochaine rentrée, quatre-vingts postes seront créés dans le premier degré pour 177 élèves supplémentaires, ce qui représente un poste supplémentaire pour deux élèves supplémentaires. C’est assez remarquable.
Allons plus haut : dans le second degré, 113 postes seront créés pour 737 élèves supplémentaires. Vous le voyez, nous donnons au département les moyens d’apporter des réponses éducatives de qualité. Je rappelle aussi, parce que nous avons eu l’occasion d’en parler, qu’à la dernière rentrée, l’ensemble des écoles et des collèges de la Guyane, à quelques exceptions près, est passé en REP+, ce qui n’est pas moins remarquable.
En ce qui concerne la gouvernance de l’académie, vous connaissez ma réponse. Dans les académies d’outre-mer, qui sont toutes mono-départementales, le recteur exerce les fonctions de DASEN. Il est assisté d’un secrétaire général qui a pour charge de piloter l’administration du rectorat et d’un directeur académique adjoint, auquel il délègue les compétences dans les domaines relatifs aux écoles, collèges et lycées.
Au-delà de cette question, certains réaménagements sont en cours dans votre académie. Les services sont en restructuration. Ce chantier engagé en début d’année sera finalisé rapidement. Il nous permettra de renforcer l’animation de l’encadrement intermédiaire et de mettre en place des indicateurs de pilotage, ainsi que des outils adaptés au contexte de forte croissance démographique que connaît l’ouest guyanais, en particulier le secteur de Saint-Laurent-du-Maroni.
Dans cette optique, j’ai demandé fin 2016 à l’inspection générale de mon ministère de venir en Guyane identifier des axes d’amélioration de la gouvernance et des outils de suivi de nos politiques. Je tiens à vous rassurer sur le fait que le nouveau recteur, M. Alain Ayong Le Kama, qui vient de rejoindre son poste, les mettra en oeuvre.
Je répondrai plus rapidement à votre seconde question. Vous avez rappelé que certains départements se désengageaient du financement des CIO, qui remplissent pourtant, à n’en pas douter, une véritable mission de service public, et qu’une évolution du maillage territorial s’en est suivie. C’est le cas en Provence-Alpes-Côte d’Azur comme sur l’ensemble du territoire. Je suis très attentive à ce qu’on accompagne les situations que vous avez évoquées. C’est aussi le cas en Seine-Saint-Denis où, avec le président du conseil départemental, nous venons de trouver un accord permettant de maintenir un maillage acceptable des CIO.
Je vous rassure sur le fait que ce nouveau maillage reposera sur un potentiel total non de 373, mais de 375 CIO financés par l’État, si cela s’avérait nécessaire, du fait du désengagement des départements. Par ailleurs, le rôle des CIO sera consolidé dans le système éducatif grâce à la création du corps unique des psychologues de l’éducation nationale, qui consacre le rôle de la psychologie dans l’éducation et dans l’accompagnement du parcours des élèves.
Le 13/01/2017 à 09:42, Laïc1 a dit :
Je parlais de la responsabilité du chef d'établissement, pas celle du parent d'élèves. Il est en effet intolérable que les directeurs d'école ordonnent aux parents d'élèves de venir chercher leurs enfants malades dans les plus brefs délais, sans se soucier de savoir s'ils peuvent ou non venir. Ces directeurs d'école sont en effet réellement paniqués que quelque chose de grave puisse survenir pendant que l'enfant malade est à l'école, car leur responsabilité serait alors engagée, ce dont ils ne veulent absolument pas entendre parler. C'est donc la panique à bord, et ils harcèlent téléphoniquement les parents d'élèves pour ce débarrasser de ce fardeau dangereux qu'est l'enfant malade dans l'enceinte de l'école...
Pour remédier à ce problème, des infirmiers scolaires doivent pouvoir se déplacer en permanence et en urgence dans les écoles, et administrer certains médicaments si nécessaire, et rassurer ainsi autant les parents d'élèves que le ou la chef d'établissement qui a si peur pour elle... Il faut donc embaucher des infirmières en priorité, pas des psychologues.
Le 12/01/2017 à 10:54, Laïc1 a dit :
"qui consacre le rôle de la psychologie dans l’éducation et dans l’accompagnement du parcours des élèves."
Elle va servir à quoi votre psychologie (de bazard...comme tout ce qui est psychologie à notre époque) ? Vous feriez mieux d'embaucher des infirmières et des docteurs scolaires, il en manque cruellement dans les écoles, je sais de quoi je parle. Dès qu'un enfant est malade en classe, les parents ont l'ordre de la part du chef d'établissement de venir le chercher dans les plus brefs délais, car sinon leur responsabilité est engagée en cas de problème... et si on dit qu'on travaille, qu'on ne peut pas venir, c'est la guerre ! voilà la réalité scolaire vécue.
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