Madame la ministre, depuis 2012, un effort sans précédent a été porté à la création de postes de personnels enseignants dans l’éducation nationale. Ainsi, ce sont près de 60 000 postes de professeur qui auront été créés au cours du quinquennat, conformément à la promesse faite par le Président de la République. Ces postes nourrissent l’enseignement scolaire et supérieur mais aussi les filières agricoles ou professionnelles.
Ces créations de postes n’ont relevé d’aucun dogme. Elles avaient au contraire un objectif pragmatique : refaire de l’école de la République un outil d’égalité, un moyen, pour l’ensemble des élèves, d’acquérir partout sur le territoire des compétences communes et des savoirs indispensables.
Oui, même si l’époque est à la stigmatisation permanente des fonctionnaires, la France a besoin de professeurs, de personnels enseignants plus nombreux et mieux formés pour corriger tant les inégalités de notre société que l’iniquité de notre système scolaire.
Mais pour recruter de nouveaux professeurs, et c’est le sujet de mon interrogation, il faut aussi améliorer leurs conditions de travail et leur rémunération. Car si dans notre société, on n’épouse pas la vocation de professeur par intérêt économique, on la quitte parfois par manque de reconnaissance.
Madame la ministre, vous avez poursuivi le travail engagé par vos prédécesseurs et complété l’ambitieux plan de recrutement des personnels enseignants par l’amélioration de leur rémunération, à travers la signature du PPCR, le protocole Parcours professionnels, carrières et rémunérations. Celui-ci revalorise l’engagement fait chaque année par ces milliers d’enseignants dans le but de permettre à chaque élève de s’émanciper et de trouver sa voie.
Ce besoin de revalorisation passe par des conditions salariales plus dignes, notamment en début de carrière où les difficultés sont les plus criantes, et par une plus forte lisibilité de l’évolution des carrières. Mais surtout, ce besoin de récompenser et de favoriser l’engagement dans notre système éducatif doit concerner l’ensemble des personnels : professeurs bien sûr mais également conseillers pédagogiques, assistants d’éducation ou contractuels.
Pouvez-vous détailler concrètement les apports de ce protocole et le calendrier d’application de ces dispositions ?