Madame la ministre, ma question porte sur la lutte contre le décrochage scolaire. Dans le cadre de la refondation de l’école, nous mettons en oeuvre de nombreuses mesures en faveur de la réussite pour tous, afin de permettre à chaque jeune de mieux préparer son avenir. La lutte contre le décrochage scolaire est de ce point de vue un axe majeur de notre politique éducative, et jamais ce fléau n’avait été combattu avec autant de force. Dès 2012, nous avons décidé d’en faire une priorité nationale, car c’est avant tout un enjeu de cohésion sociale. Il était en effet inconcevable pour la majorité de continuer à laisser nos jeunes quitter l’école sans qualification ni diplôme, alors que le taux de chômage des non-diplômés est évalué à 50 %, ce qui a, bien évidemment, des conséquences très importantes en termes de précarité sociale.
Les résultats de notre mobilisation sont là : on dénombre 40 000 jeunes décrocheurs de moins qu’il y a cinq ans. Nous passons ainsi sous la moyenne européenne, avec 9,3 % d’élèves décrocheurs en France, contre 11 % en Europe. Ces résultats encourageants sont le fruit du plan d’action « Tous mobilisés contre le décrochage », qui prévient le décrochage tout en facilitant le retour des jeunes vers l’école. Ce plan que vous avez lancé en 2014, madame la ministre, mobilise l’école mais aussi les entreprises, les associations et les collectivités territoriales, car la lutte contre le décrochage scolaire est l’affaire de tous.
Afin de réduire encore le nombre de décrocheurs, de nouveaux dispositifs ont été mis en place à la rentrée, comme l’instauration d’une bourse de 1 000 euros pour les jeunes de 16 à 18 ans qui décident de reprendre une formation.
Madame la ministre, pouvez-vous nous décrire l’ensemble des actions mises en oeuvre afin d’atteindre notre engagement de diviser par deux le nombre de décrocheurs scolaires en 2017 ?