Intervention de Christophe Sirugue

Séance en hémicycle du 10 janvier 2017 à 21h30
Questions sur l 'avenir du nucléaire

Christophe Sirugue, secrétaire d’état chargé de l’industrie :

Pour autant, nous avons pris des engagements car il n’est pas sain, je le répète, d’être à ce point dépendant d’une force de production électrique quasi unique. Tout l’enjeu n’est donc pas de nuire au nucléaire, choix historiquement fait par la France, mais de favoriser l’émergence d’énergies renouvelables dont je refuse que l’on puisse imaginer qu’elles sont en contradiction avec la production d’électricité nucléaire. Tel est le coeur de la position du Gouvernement.

Il nous faut bien sûr relever les défis que vous avez mentionnés, et je crois que nous sommes en capacité de le faire.

Je l’ai dit, nous n’avons pas le nucléaire honteux, à telle enseigne que nous sommes plutôt fiers d’avoir remporté la construction de deux réacteurs EPR à Hinkley Point. Si nous avions dû être sur la défensive sur cette question, nous n’aurions pu développer autant d’énergie – si vous me permettez ce terme fort approprié dans le débat – pour permettre cette réalisation. Lorsque, à l’occasion du changement de Premier ministre, les Britanniques ont demandé un moment de réflexion, nous leur avons procuré les informations nécessaires pour leur permettre de faire ce choix. Nous assumons donc clairement cette position.

De la même manière, nous ne pouvons nier les questions qui se sont posées sur les EPR de Flamanville et de Finlande. Je l’ai dit, il s’agissait d’opérations pionnières, et de grande ampleur. Cela peut malheureusement expliquer une partie des difficultés que nous avons rencontrées, reconnaissons-le, qu’il s’agisse des retards dans le calendrier ou de l’explosion des coûts.

Mais comprendre ce qui s’est passé et recaler les éléments de ces deux chantiers très importants participe de notre capacité à vendre par la suite des réacteurs EPR, comme nous l’avons fait à Hinkley Point. Ce dernier projet s’est nourri des éléments tirés de l’expérience en Finlande et à Flamanville.

Je veux donc vous rassurer, monsieur le député, même si je sais que vous suivez particulièrement ces questions. Le choix qui a été fait, au travers de la loi de transition énergétique et de la PPE, est de permettre le maintien et l’évolution de la production nucléaire tout en mettant la même ambition au service de l’émergence des énergies renouvelables.

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