Monsieur le député, je vous renvoie à la réponse que je viens d’apporter à votre collègue. Nous attendons d’une autorité comme l’ASN que, forte d’analyses précises, elle désigne les sites pouvant être maintenus, voire prolongés pour certains – vous n’ignorez rien du débat qui existe autour de cette prolongation – et ceux, peut-être, pouvant être amenés à fermer.
Si je ne vous réponds pas, ce n’est pas que je fuie mes responsabilités, mais vous répondre serait nier le travail accompli par cette autorité, au risque de porter atteinte à l’un des éléments qui fonde notre confiance dans la filière nucléaire : son contrôle par une autorité indépendante.
Cela étant, vous avez raison, si des sites devaient être fermés – je dis bien si –, il faudrait bien entendu, par solidarité nationale, engager une réflexion sur leur reconversion. L’enjeu lié à la déconstruction de ces centrales est énorme sur le plan technique mais aussi en termes d’emplois, même si les salariés ont évidemment une approche assez différente, j’en suis conscient.
Enfin, nous avons foi dans la filière nucléaire, croyez-moi, monsieur le député. Si tel n’était pas le cas, nous n’aurions pas pris soin de la réorganiser et de définir un chef de file. Vous pouvez être en désaccord avec nos choix mais nous avons décidé de mettre fin à la situation inacceptable qui prévalait depuis quinze ans. Tous les élus des territoires concernés – vous en êtes comme moi –, savent parfaitement le coût d’avoir laissé deux entreprises s’affronter comme elles l’ont fait.
La réorganisation de cette filière est un élément déterminant. Les réponses de l’Autorité de sûreté nucléaire en sont un autre, mais nous sommes d’accord sur le défi que la solidarité nationale devra relever le cas échéant sur les territoires concernés.