À notre sens, tout a été dit lors de la discussion du projet de loi relative à la transition énergétique. Vous ne pouvez feindre de découvrir aujourd’hui qu’une stratégie a été définie. Je comprends que vous puissiez ne pas la partager, mais elle a été définie.
Quant aux 8 milliards d’euros de recapitalisation – 5 milliards pour Areva et 3 milliards pour EDF –, ne sont-ils pas la traduction concrète de l’engagement de l’État ? Non seulement nous appelons de nos voeux, comme vous, une sécurisation financière, mais nous l’organisons. Si ce n’est pas la traduction d’un engagement, il faudra que l’on m’explique ce que c’est – à moins que l’on ne veuille pas le voir, ce qui est bien évidemment votre droit !
En outre, comme je l’ai dit à votre collègue Jean-Marie Sermier, nous faisons le choix de restructurer cette filière autour d’un chef de file, EDF, et de réorganiser Areva en séparant ses activités, de manière à tenir compte à la fois des engagements pris, notamment en Finlande, et des enjeux déterminants auxquels répond le rachat d’Areva NP. Il s’agit bien, là aussi, d’un choix stratégique.
Enfin, je vous remercie d’avoir mis en première place la question fondamentale de la sûreté nucléaire. Nous y consacrons des moyens substantiels en équivalents temps plein attribués tant à l’Autorité de sûreté nucléaire qu’aux autres organismes qui participent aux vérifications.
Sur tous les points que vous mettez en avant, nous sommes donc au rendez-vous. Certes, nous sommes en période électorale et j’ai moi-même pratiqué l’exercice. Attention cependant à ne pas adopter une position qui, en prétendant défendre le nucléaire, lui serait au bout du compte plus préjudiciable que vous ne l’imaginez !