Intervention de Christophe Sirugue

Séance en hémicycle du 10 janvier 2017 à 21h30
Questions sur l 'avenir du nucléaire

Christophe Sirugue, secrétaire d’état chargé de l’industrie :

Le premier élément que je verserai au débat, monsieur le député, c’est que la loi relative à la transition énergétique date de 2015. Nous n’avons pas attendu la fin du quinquennat pour fixer les orientations et la stratégie du Gouvernement sur ces questions.

Deuxièmement, la PPE répond très clairement à votre question. Vous l’avez certainement examinée de près : tout y est inscrit, aussi bien l’évolution du recours aux énergies renouvelables que le coût de l’électricité produite. Du reste, entre le moment où je m’exprime et le moment où les débats ont eu lieu, nous faisons des progrès réguliers en matière de diminution du coût de la production électrique issue du renouvelable. Tout cela participe en effet d’une ambition dont nous nous donnons les moyens.

Comme les trois dernières questions tournent autour des mêmes thèmes, je voudrais en revenir au coeur du sujet : ce n’est pas le nucléaire contre les énergies renouvelables, ou, pour reprendre votre thématique, les énergies renouvelables contre le nucléaire. Quiconque examine les enjeux ne peut que constater notre dépendance, mais aussi l’atout que représente le nucléaire. Plusieurs orateurs ont évoqué la comparaison avec d’autres pays. Pour ma part, je me réjouis que les choix faits par la France depuis de très nombreuses années nous permettent de bénéficier de cette indépendance. Laquelle indépendance, toutefois, ne nous interdit pas, par exemple de prendre en considération des enjeux aussi fondamentaux que celui de la réduction des émissions de CO2. On ne peut à la fois se féliciter unanimement, et à juste titre, de l’accord de Paris, qui a permis de placer la France parmi les pays les plus ambitieux, et se refuser à en tirer les conséquences, y compris en matière énergétique.

Vous comprendrez donc que je mette de la conviction dans mon propos : nous avons fait ce choix et nous nous donnons des objectifs, qui sont au demeurant progressifs. Personne n’a dit que nous passerions du jour au lendemain à 50 % de production électrique d’origine nucléaire ! Nous avons eu la sagesse de ménager une progressivité, de prévoir d’examiner comment les territoires qui seront confrontés le cas échéant, si l’Autorité de sûreté nucléaire le décide, à des arrêts d’activité pourront réagir, de prendre en compte les questions économiques. Ce sont tous ces éléments qu’il faut réunir pour mener une réflexion d’avenir sur les besoins et la production énergétique dans notre pays.

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