Intervention de Stéphane le Foll

Séance en hémicycle du 11 janvier 2017 à 15h00
Questions au gouvernement — Agriculture et viticulture

Stéphane le Foll, ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement :

Monsieur le député, je crains que les deux minutes qui me sont accordées ne me permettent pas de répondre à la totalité de votre question.

Permettez-moi tout d’abord de vous rappeler que nous avons allégé les charges à hauteur de 1,6 milliard d’euros ; jamais les charges sur l’agriculture n’ont été baissées autant que sous le gouvernement actuel. Voilà mon premier constat : je réponds ainsi à une demande que vous exprimez souvent.

Comme toujours, vous avez soulevé la question des normes. Depuis mon arrivée à ce ministère, il n’y a eu aucune « surtransposition » de normes européennes. Nous avons au contraire facilité l’adoption d’un certain nombre de mesures nouvelles visant à simplifier l’application de certaines normes ; je pense en particulier à l’élargissement du régime d’enregistrement des installations classées pour la protection de l’environnement, qui a montré toute son utilité, en particulier dans les départements d’élevage.

Vous avez également évoqué la modernisation. Dans le cadre du plan de modernisation des bâtiments d’élevage, 350 millions d’euros ont été investis par l’État et les régions, ce qui portera à plus d’1 milliard d’euros l’investissement annuel total en faveur des filières d’élevage.

La réflexion sur l’avenir de l’agriculture, monsieur le député, ne doit pas se résumer aux charges sociales et aux normes ; pour assurer sa compétitivité, il convient aussi d’intégrer les données environnementales, non comme des contraintes mais comme des atouts. Il y a quelques jours, je lisais une étude de l’institut technique Terres Inovia, qui travaille sur les cultures oléoprotéagineux : il y est écrit qu’en associant la production de colza avec la culture d’une légumineuse – en l’occurrence de la féverole –, on réduit de 20 % le recours aux produits phytosanitaires et de 30 % le recours aux herbicides, tout en augmentant la production. Monsieur le député, l’agro-écologie consiste à combiner la performance économique et la performance écologique. Voilà l’avenir de l’agriculture !

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