Monsieur Lurton, je l’ai dit en introduction, le Gouvernement s’est engagé à examiner avec la plus grande attention les recommandations qui ont été formulées par votre commission d’enquête, dans un climat de consensus qu’il convient également de saluer.
Concernant la prise en charge des patients, en plus des éléments de réponse que j’ai déjà donnés à vos collègues, je souhaite revenir sur une recommandation précise du rapport. Votre commission d’enquête avait souhaité que soient publiés les résultats de l’expérimentation « coupe-file de la douleur », menée dans certains centres de traitement de la douleur, et que soit évalué l’intérêt de sa généralisation. L’outil « coupe-file » a été réalisé et expérimenté par la Société française d’étude et de traitement de la douleur, avec l’implication de quinze centres et consultations antidouleur, répartis sur l’ensemble du territoire. Il constitue une aide à la priorisation des prises en charge et à la réduction des délais d’attente. Environ 900 patients ont été recrutés et suivis pendant six mois. L’évaluation est en train d’être finalisée et je veux vous indiquer aujourd’hui qu’elle sera rendue publique avant l’été.
Vous m’interrogez également à propos de l’effort de recherche sur cette maladie. Il importe en effet d’accentuer notre effort en la matière. En plus de l’expertise collective de l’INSERM, d’autres programmes de recherche ministériels sont en cours, à l’instar du programme de recherche médico-économique, du programme hospitalier de recherche infirmière et paramédicale ou du programme de recherche sur la performance du système des soins, qui vise l’innovation organisationnelle. Ces programmes pourraient en effet répondre à des questions spécifiques à la fibromyalgie, spécialement s’agissant du parcours de soins optimal ou de la réduction de l’errance diagnostique.