Madame la secrétaire d’État, avec l’ensemble de mes collègues du groupe RRDP, je souhaite vous interroger sur la prise en charge de la fibromyalgie dans les départements et collectivités d’outre-mer.
En France métropolitaine, un réel problème de disparité de traitement selon les départements et des difficultés de parcours de soins sont constatés ; cette situation a légitimement motivé tant le présent débat que la commission d’enquête l’ayant précédé, ainsi que les propositions de loi déposées par différents parlementaires. Si ce problème est important en France métropolitaine, vous comprendrez qu’il le soit encore davantage en outre-mer, compte tenu de l’éloignement de ces parties du territoire national et des contraintes liées à des systèmes de santé particuliers.
Par exemple, la petitesse et l’isolement de l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon imposent un parcours de soins comprenant des missions périodiques de spécialistes et un grand nombre d’évacuations sanitaires vers le Canada voisin ou la France métropolitaine. Dès lors que la fibromyalgie n’est pas reconnue en tant qu’affection de longue durée, les habitants de notre archipel touchés par cette maladie sont confrontés à des obstacles d’ordre administratif pour leur prise en charge, auxquels viennent s’ajouter des contraintes pratiques et financières découlant de leur éloignement, sans parler des souffrances qu’elles doivent endurer au quotidien.
Dès lors, comment des mesures d’accompagnement de la fibromyalgie, et plus largement des affections hors ALD, pourraient-elles être déclinées pour tenir compte des contraintes spécifiques des collectivités d’outre-mer isolées ?