Mesdames et messieurs les députés, nous sommes rassemblés pour débattre d’un sujet qui suscite énormément de mobilisations, comme l’a rappelé le rapporteur. Certaines images ont également suscité des émotions.
Je voudrais d’emblée clarifier un point : il n’y a pas d’un côté ceux qui seraient sensibles et, de l’autre, ceux qui ne le seraient pas. Ce débat doit avoir de la tenue, et nous devons ne faire preuve d’aucune hypocrisie. Nous devons faire progresser la cause du bien-être animal. Encore faut-il, pour cela, prendre des mesures dont la mise en oeuvre nous permettra d’atteindre notre objectif.
Dès la fin de l’année 2014, j’avais décidé, dans le cadre du plan sur l’agro-écologie, de mettre en place un plan sur le bien-être animal. Celui-ci a nécessité deux ans de travail et a été présenté le 16 avril 2016 ; j’ai donc considéré que cette question était importante bien avant la diffusion des vidéos.
Dans le contexte de la crise de l’élevage, des débats citoyens sont lancés par des associations qui exercent leur droit légitime de rendre publiques un certain nombre de choses. Ces débats politiques concernent des enjeux importants pour l’avenir de l’agriculture, ce dont chacun doit avoir conscience. Le ministre de l’agriculture représente l’agriculture et l’État, et doit chercher à trouver les voies et les moyens d’améliorer le bien-être animal. Il y va de l’image que renvoie l’agriculture, et nous devons répondre à la demande de la société et des citoyens ; il n’y a pas là-dessus de discussion.
Le plan sur le bien-être animal, qui doit se déployer entre 2016 et 2020, est le premier du genre : il n’existait pas, jusqu’à présent, de stratégie en la matière.
Le débat doit permettre de progresser dans la connaissance de la souffrance animale et, donc, dans l’amélioration du bien-être animal. Cela nécessite, vous l’avez rappelé monsieur le rapporteur, d’effectuer des recherches pour mieux connaître les éléments sur lesquels il convient de travailler. Voilà pourquoi nous avons créé le Centre national de référence français, le CNR, qui doit nous permettre d’approfondir ces questions importantes. Des évolutions techniques et technologiques, et des innovations changeront, comme vous l’avez rappelé monsieur le rapporteur, les conditions actuelles, et il faut accélérer ces évolutions, notamment pour les conditions d’abattage.
Monsieur le rapporteur, vous voulez qu’un vétérinaire soit présent à plein temps pour contrôler la chaîne d’abattage et qu’il y ait en plus la vidéo. Selon moi, il faut choisir : c’est soit l’un, soit l’autre. Pour avoir créé 160 postes de vétérinaire alors que 440 avaient été supprimés auparavant,…