Intervention de Jacques Lamblin

Séance en hémicycle du 12 janvier 2017 à 15h00
Respect de l'animal en abattoir — Article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Lamblin :

Monsieur le ministre, je voterai votre amendement de suppression, car c’est un article absurde, qui propose de contrôler uniquement les abattoirs de plus de cinquante salariés, en mettant un inspecteur derrière leur dos. Pour résumer, premièrement, on aura un type assis qui regardera les gens travailler ; et le type assis sera mieux payé que ceux qui s’épuisent à la tâche. C’est insensé. Deuxièmement, on créera une discrimination entre les établissements de plus et de moins de cinquante salariés. Or – je suis désolé de le dire – les dernières vidéos de L214 ont toutes été réalisées dans des abattoirs de moins de cinquante salariés. On va donc surcontrôler les abattoirs où il n’y a pas de problèmes, et « renforcer » simplement les contrôles là où il y en a eu – qu’est-ce que cela veut dire, d’ailleurs ? On ne peut même pas le mettre dans un texte de loi !

Il faut absolument abandonner cet article. On l’a introduit car on ne veut pas entendre parler de l’enregistrement vidéo, alors que c’est à l’évidence la meilleure solution. L’enregistrement vidéo doit être considéré non pas comme à charge, mais comme à décharge pour les établissements, qui auront des milliers d’heures d’enregistrement prouvant que tout se passe bien. C’est utile à la cause des abattoirs de disposer d’une banque de données vidéo enregistrées, y compris pour les salariés, si l’on veut étudier, par exemple, leurs postures et les troubles musculo-squelettiques qui en découlent.

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