Intervention de Paul Giacobbi

Séance en hémicycle du 12 janvier 2017 à 15h00
Respect de l'animal en abattoir — Article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Giacobbi :

je résumerai notre débat en citant un auteur britannique : Much ado about nothing. Nous avons fait beaucoup de bruit pour rien parce qu’en définitive nous arrivons, grosso modo, et même s’il est important que nous y arrivions ensemble – même si ce n’est pas tout à fait tous ensemble – à un résultat extrêmement logique.

Je rappelle qu’on prévoit d’installer dans les abattoirs, afin d’éviter les difficultés, les malentendus, les interprétations erronées tout autant que les vidéos clandestines, des caméras de vidéosurveillance.

La loi permet déjà, aujourd’hui, de poster des vétérinaires là où le souhaitent les services vétérinaires de l’État, quand ils veulent et comme ils veulent. Et si un service en avait les moyens et décidait d’être présent en permanence dans un abattoir, il pourrait l’être. Comme c’est impossible pour des raisons matérielles – aussi bien budgétaires que pratiques – qui ont d’ailleurs été évoquées ici ou là, on installe des caméras de contrôle.

À qui sont-elles destinées ? Exclusivement aux services vétérinaires, c’est-à-dire à ceux qui, de toute façon, pourraient être présents en permanence et exercer un contrôle qui relève du pouvoir régalien, puisque tel est bien le cas. Il n’y a donc pas de problème.

Qui plus est, une telle installation est dans l’intérêt des salariés. En effet, si les choses n’évoluaient pas de cette façon, il y aurait encore, à l’avenir, d’autres histoires, d’autres rumeurs et d’autres enregistrements clandestins. Quant au coût des caméras, mes chers collègues, la technique a évolué depuis les frères Lumière : elles coûtent infiniment moins cher qu’auparavant – je dirais même que leur prix est dérisoire. Quant à la place qu’elles occuperaient, certaines caméras, grandes comme des têtes d’épingle, fonctionnent extrêmement bien. Par conséquent, c’est cette solution qu’il faut adopter.

Du reste, c’est ce qui a été fait en Grande-Bretagne. Que je sache, ce pays est très grand consommateur de viande, en particulier de boeuf et mouton. D’ailleurs, la plupart des morceaux ou des plats sont nommés d’après la langue anglaise – je pense aux steaks, rumstecks et autres beefsteaks. Il faut donc croire qu’on mange de la viande – quoique parfois bouillie (Sourires) – en Grande-Bretagne.

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