Je vous souhaite moi aussi de réussir, monsieur le ministre, mais je vous le dis tout net, malgré tout votre talent, c'est mission impossible ! Je ne partage pas le sentiment de beaucoup de nos collègues, qui croient encore qu'il y a quelque chose à faire : comme l'a dit M. Lionel Jospin dans un autre domaine, nous avons vraiment tout essayé, hélas ! Tant qu'il y aura sur la planète des malfaisants qui nous en voudront, qui rejetteront notre modèle et ce que nous sommes, tant qu'il y aura l'État islamique – qui prend le pouvoir par la violence, religieuse ou autre –, tant que nous n'aurons pas éliminé totalement ces gens-là, nous subirons la guerre terroriste sur notre territoire, et à l'étranger.
Il n'y a malheureusement aucune solution ; la seule chose que nous n'avons pas encore tout à fait essayée, peut-être, ce sont les drones et les Rafale, mais cela ne suffit pas, hélas ! pour ceux qui sont déjà chez nous.
Plus sérieusement, monsieur le ministre, je vous trouve un peu optimiste en ce qui concerne les demandeurs d'asile – mais vous n'êtes pas le seul à avoir quelques illusions en la matière ou plutôt à raconter des histoires à la représentation nationale. Je suis en effet de ceux qui savent, pour l'expérimenter depuis 1993, qu'un immigré qui se trouve en situation irrégulière sur le territoire national et qui se voit refuser l'asile ne repart jamais, à moins qu'il ne le souhaite lui-même, parce qu'on lui aura proposé une compensation financière ou coupé le gaz et l'électricité… De fait, nous n'avons pas les moyens de renvoyer ces personnes chez elles, notamment parce que leur pays d'origine ne veut pas les récupérer. Nous l'avons vu il y a peu : la Tunisie a tout fait pour ne pas reconnaître que l'auteur de l'attentat de Berlin était un de ses ressortissants. Je pourrais citer également le cas d'un Algérien condamné en France à sept ans de réclusion criminelle pour viol sur mineur… Bien entendu, à sa sortie de prison, il a demandé l'asile, qui – pour une fois – lui a été refusé. On avait obtenu, semble-t-il, un sauf-conduit des autorités algériennes. On le met donc dans l'avion mais, à son arrivée à Alger, les autorités du pays ont déclaré qu'elles avaient accordé ce sauf-conduit par erreur et que ce type était un pur produit de notre civilisation… Retour en France, donc, pour ce demandeur d'asile violeur de mineur, qui bénéficiera évidemment de toutes sortes d'allocations ! Bref, ne racontons pas d'histoires : on ne peut plus renvoyer les demandeurs d'asile dans leur pays, souvent parce que celui-ci est en guerre : allez renvoyer en Syrie un demandeur d'asile de mauvaise foi…
Deuxièmement, et n'y voyez aucune provocation, monsieur le ministre, je souhaiterais savoir ce que vous pensez de la proposition de M. François Fillon de confier au Parlement, qui prendrait ainsi ses responsabilités – puisqu'actuellement, dans ce pays, ni l'exécutif ni le législatif ne les assument –, le soin d'établir un quota annuel d'immigration. Nous le proposons depuis 1993…
Enfin, j'aimerais, un jour, vous accompagner dans une ville formidable des Yvelines : Trappes. L'État républicain a en effet totalement disparu de cette merveilleuse commune qui est aujourd'hui aux mains des salafistes, plus ou moins déguisés. Hormis la mairie, tenue par un socialiste, les salafistes gèrent tout : le secteur associatif, le secteur médical, le religieux bien entendu, l'éducation… Lorsque j'ai fait état de cette situation à la télévision, un ancien élu de la ville – qui a aujourd'hui, je crois, quelques ambitions –, M. Benoit Hamon, m'a rétorqué : « M. Marsaud ferait mieux de se taire : sa suppléante est membre du Hezbollah ! » Je vais lui intenter un procès en diffamation qui calmera ses velléités présidentielles. Quoi qu'il en soit, Trappes est devenue, non pas une zone de non-droit, mais une zone où s'applique le droit islamique. Et elle n'est pas la seule : d'autres communes des Yvelines sont en train de disparaître de la République…
En conclusion, monsieur le ministre, je vous renouvelle tous mes voeux de réussite.