En préambule, je tenais à rappeler que les migrants sont avant tout des hommes et des femmes en souffrance et qu'ils décident rarement de quitter leur pays de gaîté de coeur. « Tri », « refiler », « crise migratoire » : il faut faire attention au langage que l'on emploie lorsqu'on parle de ces personnes.
Ma question porte sur la nouvelle agence européenne de gardes-frontières et de gardes-côtes, créée en octobre dernier, qui remplace FRONTEX. Le Parlement européen exerce-t-il un contrôle sur cette agence ? S'assure-t-il notamment que celle-ci respecte le droit international ? On dit en effet qu'elle bénéficiera d'un mandat renforcé qui permettra à ses agents de débarquer des migrants dans des ports dits « sûrs », hors de l'Europe. Comment concilier cette prérogative avec le droit d'asile, reconnu par le droit international, et avec le droit qu'a tout être humain de quitter un pays ?
Par ailleurs, nous versons une indemnité à la Turquie pour qu'elle garde les migrants chez elle. Je souhaiterais donc savoir si nous exerçons un contrôle sur la manière dont ce pays respecte la dignité de ces personnes.