Madame la secrétaire d’État, je souhaite évoquer le problème de la commune des Pennes-Mirabeau, au coeur des Bouches-du-Rhône, située à la charnière des territoires de Marseille et d’Aix-en-Provence, sorte d’épicentre de la nouvelle métropole. Elle tire de cette situation stratégique quelques bénéfices, mais, du fait de la proximité des quartiers Nord de Marseille, certains désavantages dus à l’insécurité grandissante qu’occasionne cette mitoyenneté.
Cette commune d’un peu plus de 20 000 habitants ne dispose que d’un commissariat « a minima » avec ses fermetures nocturnes et ses faibles moyens humains et matériels. Depuis de nombreuses années, les élus locaux réclament avec force soit la création d’un commissariat de plein exercice, soit le renforcement de celui qui existe. Le projet de M. Cazeneuve, alors ministre de l’intérieur, de supprimer des commissariats à Marseille et de fusionner ceux tout proches de Vitrolles et de Marignane avait été, si je puis dire, déjoué par l’intervention de nombreux élus dont, bien entendu, le sénateur-maire des Pennes-Mirabeau et des députés du périmètre, au nombre desquels je compte.
Aujourd’hui se pose la question cruciale de la sécurité dans ce périmètre proche de Marseille qui accueille, en outre, le site de Plan de Campagne, la plus vaste zone commerciale de France et, dit-on, d’Europe, avec les actes de délinquance que l’on peut supposer. La commune la plus proche, Septèmes-les-Vallons, qui pourrait venir en renfort, ne dispose que d’un poste de police géré depuis un groupement de Marseille.
La municipalité des Pennes-Mirabeau a fait de réels efforts en matière de sécurité : accroissement des effectifs de police municipale – aujourd’hui trente agents soit trois fois plus qu’une commune toute proche similaire en termes de population ; ou encore la pose de 130 caméras de surveillance. Mais l’erreur serait de continuer à se reposer sur le seul effort municipal. De fait, si vous ne prenez pas l’engagement de créer un commissariat de plein exercice, au moins pouvez-vous vous engager à renforcer les moyens affectés à l’actuel commissariat des Pennes-Mirabeau, en créant une patrouille supplémentaire et en assurant, c’est important, à la population qu’à l’avenir ce commissariat restera commandé par un officier sur place et non pas par un officier depuis un commissariat fût-il proche.