Intervention de Pascale Got

Séance en hémicycle du 17 janvier 2017 à 9h30
Questions orales sans débat — Situation de l'entreprise ford à blanquefort

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascale Got :

Monsieur le secrétaire d’État, imaginez-vous le désarroi des 1 000 salariés de l’usine Ford de Blanquefort, et de leurs familles, s’ils apprenaient que leur usine doit fermer d’ici à l’année 2018 ? Imaginez-vous le désarroi des salariés de toutes les entreprises de sous-traitance de l’industrie automobile, en Gironde et dans la région Nouvelle-Aquitaine – où, vous aussi, avez été élu ? Imaginez-vous le désarroi des collectivités locales qui ont soutenu, avec l’État, le financement du plan de redressement de l’entreprise ?

Aujourd’hui, le site Ford est à nouveau en péril : les projets promis n’arrivent pas ou sont modifiés, les volumes de production sont largement revus à la baisse ou transférés. L’entreprise Ford semble davantage planifier l’arrêt progressif des activités et la réduction des effectifs qu’elle ne réalise les annonces faites en juillet dernier, notamment celle de faire de l’usine un centre d’excellence de la transmission automatique en Europe.

M. le ministre, je fais plus que tirer une sonnette d’alarme. J’en appelle à votre aide et à la mobilisation du Gouvernement pour sauver notre usine, le seul site de Ford en France. Je me fais le porte-parole des salariés, des syndicats et des élus, et je vous demande de vous engager immédiatement au moins sur deux points : d’abord, l’organisation, de toute urgence, d’une rencontre entre les ministères concernés et les représentants décisionnaires de Ford Europe, afin de trouver des solutions pour arrêter le scénario de la fermeture de l’usine ; ensuite, la constitution d’un comité de suivi, cette fois encore, avec les responsables décisionnaires, pour veiller au respect des engagements pris en juillet, et de la convention – notamment ses aspects financiers – signée avec l’État, les collectivités territoriales et locales concernées pour le maintien des 1 000 salariés.

Monsieur le secrétaire d’État, 2018, c’est demain. Tous les indicateurs sont au rouge. Votre mobilisation est urgente.

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