Je souhaite interroger le Gouvernement sur la question, souvent sensible, du remplacement des enseignants dans nos écoles primaires, mais aussi dans le secondaire. C’est un sujet qui revient régulièrement et qui, malheureusement, ne concerne pas que les périodes de grippe comme actuellement, ou d’autres maladies aux incidences similaires, puisque depuis le début de l’année des difficultés sont apparues : des enseignants non remplacés sur des périodes longues, des élèves face à un vide en certaines matières dans plusieurs départements, je pense notamment aux lycées dans le cadre de la préparation aux baccalauréats, chacun devant bien imaginer alors l’émotion, l’inquiétude des élèves et des parents.
Je sais que le taux d’absentéisme dans l’éducation nationale est de 6,6 jours par an, qu’il est donc inférieur à la moyenne dans la fonction publique, légèrement supérieure à sept jours. Pour autant, ces difficultés persistent. Il y a aujourd’hui presque vingt-neuf heures d’absence par an dans le secondaire, soit presque une semaine d’enseignement, et deux jours et demi dans le primaire. Il n’est pas toujours simple de faire face à cette réalité. On a vu, notamment dans ma circonscription du Maine-et-Loire, des établissements qui, de la rentrée jusqu’au-delà des vacances de la Toussaint, avaient des enseignants manquants et, de surcroît, des matières pas du tout enseignées à des élèves de troisième, de première ou de terminale. Établissements et inspections académiques font le nécessaire pour pallier ce manque, mais les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous.
Un plan a été engagé. On se souvient qu’il y avait eu tout de même 1 376 suppressions de poste de remplaçant entre 2008 et 2012, sous l’ancienne majorité : depuis, en tenant compte des dernières annonces du ministère, l’on peut compter sur presque 5 000 postes supplémentaires. Pour autant, je constate encore des difficultés sur le terrain.
Je demande donc au Gouvernement quels sont les moyens prévus, où en sont les différents dispositifs. Je souhaite aussi notamment savoir ce qu’il en est des relations aux parents. Une charte d’information avait été à cet égard évoquée pour que ceux-ci reçoivent une information fluide, claire et transparente.