Monsieur le secrétaire d’État, je souhaitais interroger la ministre de l’éducation nationale sur la situation de nombreux emplois de vie scolaire, dits « EVS », dont les contrats ne seraient pas renouvelés dans l’académie de Strasbourg. En effet, outre la perte d’emploi pour les personnes qui occupaient ces fonctions, ce serait aussi la perte d’une aide précieuse pour les directions d’écoles, alors que les tâches administratives demeurent chronophages et doivent être réalisées toujours avec une attention particulière. J’ai notamment été informé du non-renouvellement de postes d’EVS dans des écoles de ma circonscription, qu’il s’agisse de l’école maternelle du Neufeld ou encore de l’école élémentaire Albert Le Grand. Pourtant, je le répète, ces EVS ont un rôle primordial puisque outre l’aide administrative – accueil téléphonique, photocopies, tri de documents soit des choses très concrètes du quotidien –, ils s’occupent également d’autres tâches liées à la restauration scolaire ou encore à la participation à la mise en oeuvre des règles de sécurité dans le cadre du plan Vigipirate.
Le motif invoqué est l’augmentation des postes d’assistant de vie scolaire, les AVS, et une stagnation de la dotation départementale pour les postes d’EVS. D’autres établissements scolaires sont, eux aussi, concernés, et je dois dire que l’inquiétude grandit à la fois au sein des équipes éducatives et chez les parents d’élèves. Il me paraît donc essentiel de trouver une alternative à cette suppression de postes pour permettre la réalisation des missions qui incombaient jusqu’à présent aux EVS dans ces écoles.
D’autres problèmes, mon collègue Luc Belot vient de les évoquer, persistent concernant les remplacements de professeurs dans les collèges ou encore l’adaptation du nombre de classes au nombre grandissant d’élèves dans certaines écoles primaires.
La politique volontariste du Gouvernement, qui a été poursuivie régulièrement depuis cinq ans en matière d’éducation, porte évidemment ses fruits. Mais il y a encore sur le terrain des dysfonctionnements que nous pouvons tous constater. Nous avons refait du budget de l’éducation nationale le premier de la nation, créé des milliers de postes, rétabli la formation des maîtres et revalorisé les carrières. Il faut maintenant que ces bonnes mesures se concrétisent sur le terrain. Sinon, les efforts réalisés ne seront pas appréciés localement à leur juste valeur par nos concitoyens.
C’est pourquoi je demande au Gouvernement que ces postes d’EVS, à défaut d’être renouvelés, soient remplacés par un autre dispositif afin de continuer à accompagner les directions d’écoles ainsi que les équipes éducatives dans leur travail quotidien au service des élèves.