Ma question s’adresse à M. le garde des sceaux, ministre de la justice et porte sur ce que le quotidien Nice-Matin, quotidien local des Alpes-maritimes et de la région, appelle un secret d’État : la nouvelle maison d’arrêt de la ville de Nice, sujet en discussion depuis des lustres.
Tout le monde s’accorde à reconnaître que le bâtiment qui abrite l’actuelle maison d’arrêt est obsolète : il date en effet de 1887. La ville de Nice a cependant rendu public son accord : elle souhaite que le bâtiment destiné à abriter le nouvel établissement pénitentiaire – qu’il s’agisse d’une reconstruction sur le même emplacement ou d’une construction sur des terrains qu’elle a proposés – soit également implanté sur son territoire.
Or il semblerait que le regard ministériel se porte plutôt vers l’autre rive du Var, dans un arrondissement et un ressort judiciaire différents, plus précisément vers la commune de Saint-Laurent-du- Var. Or les élus de cette commune, tout comme sa population, sont farouchement hostiles à un tel projet.
Cette affaire remonte déjà à 2014 : j’avais, à l’époque, eu l’occasion d’interpeller la ministre de la justice de l’époque, Mme Taubira, sans obtenir de sa part de réponse précise.
Nous sommes en 2017, et il semblerait que des décisions aient enfin été prises. Ce matin, je veux simplement réaffirmer l’hostilité à ce projet de la commune de Saint-Laurent-du-Var, de son maire, de son conseil municipal comme de ses élus et de sa population.
Je rappelle que la métropole de Nice est, elle, favorable à l’accueil d’un tel site sur son territoire. Une telle implantation paraît plus judicieuse, dans la mesure où l’éloignement de cette nouvelle maison d’arrêt pourrait poser des problèmes tant de durée de transfèrement que de sécurité.