Mme Gabrielle Louis-Carabin, qui regrette de ne pouvoir être présente, souhaite attirer l’attention de Mme la secrétaire d’État chargée des personnes âgées et de l’autonomie sur le vieillissement des populations en outre-mer.
Le 10 novembre 2016, la Commission nationale d’évaluation des politiques de l’État outre-mer, la CNEPEOM, remettait au Gouvernement son rapport biennal. Un des sujets traités était celui de la prise en charge de la dépendance face au vieillissement des populations en outre-mer. En effet, si la démographie de certains territoires est dynamique, d’autres font face à un vieillissement accéléré. Ainsi la Martinique et la Guadeloupe, longtemps considérées comme jeunes, connaissent aujourd’hui un vieillissement accéléré de leur population, avec une hausse du nombre des personnes âgées et une diminution de la population active âgée de vingt à quarante-cinq ans, et voient leurs coûts sanitaires augmenter du fait de ce vieillissement.
La prise de conscience du vieillissement de certains départements d’outre-mer a été tardive et les investissements en équipements et en infrastructures ont en conséquence pris du retard. On notera la situation particulièrement inquiétante de Mayotte, qui ne compte aucun établissement pour personnes âgées.
Dans les outre-mer, l’adaptation des logements aux personnes âgées se met progressivement en place. Par ailleurs, l’offre de soins n’est pas adaptée à la nécessité d’une prise en charge globale des personnes vieillissantes ou dépendantes : celles-ci ne sont pas systématiquement soignées dans leur globalité mais ballottées d’un spécialiste à un autre. En Guadeloupe, par exemple, la filière gériatrique est peu développée et souffre d’un manque de praticiens et de l’absence d’urgences gériatriques au sein du centre hospitalo-universitaire et.
Mme Louis-Carabin vous demande donc de bien vouloir lui indiquer les priorités de la politique gouvernementale face au vieillissement en outre-mer.