Monsieur le député Guillaume Larrivé, je vous prie de bien vouloir excuser mon collègue Alain Vidalies, qui n’a pu être présent et m’a chargée de vous transmettre les éléments de réponse suivants.
Comme le secrétaire d’État chargé des transports a déjà pu vous l’indiquer au printemps dernier, le Gouvernement est sensible à la problématique de la desserte de l’Auxerrois. S’agissant du projet de contournement sud de l’agglomération d’Auxerre, qui a été déclaré d’utilité publique par un arrêté du préfet de l’Yonne pris au printemps 2012, je vous rappelle que son coût plafond s’élève à 83 millions d’euros. L’opération vise principalement à dévier le trafic de transit qui traverse actuellement Auxerre, Augy, Champs-sur-Yonne et Orgy, afin de réduire les nuisances locales supportées par la population et d’améliorer les conditions d’écoulement de la circulation.
Comme vous le rappelez, l’actuel contrat de plan entre l’État et la région Bourgogne a réservé à ce projet un montant de quatre millions d’euros, qui doit permettre de poursuivre les études préalables aux travaux. L’objectif consiste donc bien à lancer ce chantier dès le début de la prochaine contractualisation.
Ces études, d’un niveau de conception détaillé, se poursuivent et permettent de préciser les contours du projet et d’engager les procédures complémentaires, telles que l’enquête parcellaire ou d’autorisation au titre de la loi sur l’eau. Pour leur part, les procédures d’acquisitions foncières seront mises en oeuvre sous la forme d’un remembrement avec inclusion d’emprises, le concours de la société d’aménagement foncier et d’établissement rural, la SAFER, ayant été sollicité en vue de la constitution d’une réserve foncière.
Je tiens par ailleurs à souligner qu’en raison des fortes contraintes budgétaires, les services du ministère chargé des transports recherchent actuellement une optimisation du coût de ce projet. Il s’agit d’étudier la solution d’un phasage transversal pour permettre, dans un premier temps, la réalisation d’une chaussée bidirectionnelle, assurant la liaison entre la route nationale 6 – la RN 6 – et la RN 151. En effet, les études de trafic montrent qu’une chaussée bidirectionnelle assurerait la fluidité de la circulation sur cet axe. La mise à deux fois deux voies serait alors programmée dans une seconde phase. Un tel scénario faciliterait le financement du projet lors de la prochaine contractualisation.
S’agissant de la liaison routière par la RN 77 entre Auxerre et Troyes, nous sommes bien conscients des difficultés rencontrées par le territoire du nord du département de l’Yonne. Je dois cependant rappeler que la RN 77 supporte un niveau de trafic très modéré, de l’ordre de 2 500 véhicules par jour en section courante, et jusqu’à 6 500 aux entrées des agglomérations troyenne et auxerroise. Le projet de liaison Troyes-Auxerre-Bourges a fait l’objet d’un examen par la commission « Mobilité 21 », qui a écarté l’aménagement de l’axe entre Troyes et Auxerre sous forme d’une voie express et préconisé de poursuivre les travaux de modernisation de l’itinéraire. Le diagnostic qui peut être posé sur l’infrastructure actuelle ne permet pas, à ce stade, de remettre en cause les conclusions de la commission « Mobilité 21 ».
L’État a eu soin d’engager la modernisation et la sécurisation permanente de la route existante, notamment par la réalisation d’aménagements ponctuels, tels que la requalification des chaussées et des bords de route.