Monsieur le député Nicolas Sansu, la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse fait partie des liaisons ferroviaires d’équilibre du territoire, dont l’État est autorité organisatrice depuis 2011 ; c’est aussi une des principales lignes structurantes du réseau.
Le Gouvernement a pris des engagements forts d’amélioration du confort et de la qualité du service sur cet axe essentiel pour la desserte ferroviaire du territoire national. La priorité donnée par Alain Vidalies à la maintenance des infrastructures se traduit ainsi par un véritable effort de mise à niveau de l’axe afin de garantir la fiabilité du service rendu. Comme vous l’avez rappelé, 500 millions d’euros seront ainsi consacrés à sa modernisation sur la période allant de 2015 à 2020, ce qui doublera le rythme d’investissement par rapport aux années 2005 à 2014.
À cet important effort de régénération, dont le rythme sera maintenu de 2020 à 2025, viendront s’ajouter un peu plus de 120 millions d’euros d’investissements inscrits dans les contrats de plan 2015-2020 conclus entre l’État et les régions traversées, qui permettront d’améliorer la fiabilité et la régularité des temps de parcours.
En outre, le matériel roulant sera renouvelé d’ici 2025. L’appel d’offres en vue d’acquérir un matériel au confort adapté au parcours de moyenne et longue distances a été lancé à la demande de l’État par SNCF Mobilités le 21 décembre dernier et l’avis de marché a été publié au Journal officiel de l’Union européenne le 24 décembre.
L’ensemble de ces investissements tant dans l’infrastructure qu’en faveur de l’amélioration du service offert permettront d’alimenter le schéma directeur dont l’élaboration est en cours et dont l’objectif est de proposer des mesures visant à moderniser l’axe et à améliorer le service, notamment en termes d’investissements, mais également, le cas échéant, de desserte et de qualité de service.
Les différentes parties prenantes, notamment les collectivités desservies par cette ligne, ont vocation à prendre part à l’élaboration de ce schéma directeur dans le cadre d’un comité de concertation de la ligne dite « POLT » sous l’égide du préfet de région. La prochaine réunion devrait avoir lieu au premier semestre de l’année 2017 et permettre notamment d’aborder les besoins d’évolution de l’offre sur la ligne, ainsi que de présenter les modalités et le calendrier de renouvellement du matériel roulant.
S’agissant enfin des arrêts à Vierzon du train de nuit reliant Paris à Latour-de-Carol, ils ne sont effectivement plus assurés depuis la réorganisation d’ensemble des trains de nuit, qui était devenue une nécessité incontournable du fait de la désaffection des voyageurs : la fréquentation avait baissé de 25 % depuis 2011 et chaque billet vendu coûtait cent euros de subventions publiques. Il faut ajouter qu’à partir de septembre prochain, du fait des importants travaux de nuit réalisés pour moderniser la ligne, les trains de nuit ne passeront plus par la ligne Limoges-Orléans et seront détournés vers la ligne reliant Tours à Saint-Pierre-des-Corps. Il ne peut pas être envisagé de rétablir ces arrêts pour quelques mois seulement.
Je tiens néanmoins à rappeler qu’environ dix allers et retours directs sont assurés chaque jour entre Vierzon et Paris ; le premier, partant à six heures cinquante et une, permet d’arriver dans la capitale à huit heures dix-neuf.