Monsieur le député, il n’est pas possible de plaider pour la solution de deux États, Israël et Palestine, vivant côte à côte en paix et en sécurité sans reconnaître le moment venu l’État palestinien. Mais la priorité, et c’est le sens de la Conférence pour la paix de dimanche que vous avez saluée, ce dont je vous remercie, est de créer les conditions pour une reprise effective des négociations entre Israéliens et Palestiniens.
Aujourd’hui, ces négociations sont bloquées et la situation sur le terrain ne cesse de se dégrader. Les violences s’amplifient et la colonisation est un obstacle majeur qui fait que la perspective de créer un véritable État palestinien viable, avec un espace suffisant, se réduit chaque jour comme peau de chagrin. C’est donc une responsabilité immense qui est prise et c’est le sens de la résolution adoptée le 19 décembre dernier par le Conseil de sécurité qui condamne cette colonisation illégale. La conférence de dimanche a rappelé son attachement à deux États, son attachement à la négociation entre les parties : aller vers deux États, mais aller aussi vers une négociation sur la base des frontières de 1967, vers une négociation sur la capitale, Jérusalem, des deux futurs États.
Toutes ces questions ont fait que dimanche dernier, soixante-dix pays étaient représentés, c’est-à-dire beaucoup plus que le 3 juin dernier – le double. Les Nations unies étaient officiellement représentées, ainsi que la Ligue arabe et l’Union européenne. Une déclaration qui reprend ces principes et ces objectifs a été adoptée et a été, encore hier, réaffirmée par l’Union européenne.