Monsieur le député, nous sommes dans une période particulière, celle de la confrontation des idées et des points de vue dans la perspective des échéances électorales à venir.
Dans le contexte particulier où nous nous trouvons, la question de la maîtrise de la dépense publique est absolument essentielle. Nous nous souvenons d’ailleurs qu’à l’occasion des élections présidentielle et législatives de 2012, elle était de la même façon absolument centrale parce que la dépense publique avait augmenté de 170 milliards d’euros entre 2007 et 2012, que son taux de progression était supérieur à 3 % et que la dette s’était accrue de 25 points de PIB, ce qui était tout à fait considérable.
Nous nous sommes engagés à réduire les déficits. Devant les Français et la représentation nationale, je crois qu’il est très important de rappeler ce que sont les chiffres.
Lorsqu’en 2012 nous sommes arrivés aux responsabilités, le déficit budgétaire était de 18 milliards d’euros supérieur à ce qu’il est aujourd’hui, ce qui représentait 5,1 % du PIB. Les chiffres que le ministre de l’économie et des finances et le secrétaire d’État chargé du budget ont rendu public ce matin montrent que nous tenons nos objectifs pour 2016 : le déficit sera vraisemblablement de 3,3 %.
Vous l’avez rappelé vous-même : le déficit budgétaire de l’État est inférieur de 3,3 milliards à celui qui avait été inscrit en loi de finances initiale et de 1,5 milliard à celui de l’année précédente. Lorsque l’on se reporte aux montants des déficits du précédent quinquennat, notamment en 2008, nous voyons que nous nous situons près de 70 milliards en dessous.
Au moment où nous abordons l’élection présidentielle, il faut dire des choses simples : ce Gouvernement a réussi à maîtriser la dépense publique et à diminuer les déficits. Il l’a fait aussi pour le régime général de la Sécurité sociale, puisque vous nous aviez fièrement laissé un déficit de 17,4 milliards