J’aurais aimé poursuivre sur un mode humoristique si l’épidémie de grippe n’était pas aussi grave, si les retours des médecins n’étaient pas aussi alarmants.
Madame la ministre, vous avez vous-même reconnu que le bilan serait « probablement lourd », vous l’avez dit. Nous n’avons pas encore atteint le pic de l’épidémie que, déjà, les chiffres sont inquiétants : 3 millions de personnes touchées, des hausses de mortalité de 25 % à 30 % dans certaines régions, des hôpitaux engorgés et, pour finir, 6 millions de journées de travail perdues, soit un coût de 900 millions d’euros.
Madame la ministre, je vous accuse d’inconséquence car nous avons déjà vécu une épidémie de cette ampleur durant l’hiver 2015, laquelle a fait 18 000 morts. Or, au lieu d’anticiper la crise d’aujourd’hui, vous préférez commenter la présente hécatombe.