Intervention de Jean-Marc Ayrault

Séance en hémicycle du 17 janvier 2017 à 15h00
Questions au gouvernement — Processus de paix au proche-orient

Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international :

Car, ce qui peut créer l’espérance, c’est la reprise des négociations pour permettre enfin la création d’un État palestinien vivant en paix et en sécurité avec son voisin, Israël. J’ai déjà répondu à plusieurs questions sur le sujet : je le répète, parce que c’est une conviction forte de la France, qui est partagée par un nombre très important de pays. Une large majorité se dégage à chaque assemblée générale des Nations unies et dimanche dernier, il y avait soixante-dix pays, l’ONU, l’Union européenne et la Ligue arabe. C’est toujours la même chose : si rien ne se passe, la tentation de recourir à la violence peut ressurgir et nous ne voulons pas de cette situation.

Vous avez évoqué la position exprimée par le président américain, qui prendra ses fonctions le 20 janvier prochain. Il a en effet évoqué durant sa campagne le transfert de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem. Vous savez que c’est une position constante de la communauté internationale que d’affirmer que la question de Jérusalem doit être traitée dans le cadre de la négociation, afin de trouver une solution permettant de faire de Jérusalem la capitale des deux États. Comme ce n’est pas la situation actuelle, toute initiative unilatérale serait vécue douloureusement. Vous avez parlé de « provocation » : j’ai moi-même employé ce mot. Attention ! Prenons garde ! Rien ne doit être fait qui encourage la violence. Tout doit être fait de toutes nos forces – tel est le sens de l’appel qui a été lancé – pour que les négociations reprennent entre Israël et les Palestiniens. Chacun est face à ses responsabilités. La France est au rendez-vous.

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