J'entends bien, monsieur le rapporteur, que votre amendement est mieux écrit que les trois autres puisqu'il excepte le gaz de houille de l'interdiction proposée. Reste que nous ne saurons jamais si, comme Mme Delphine Batho le soutient, il n'existe pas d'autre technique d'exploration et d'exploitation du gaz de schiste que la fracturation hydraulique, puisque nous n'avons pas mis en place les outils permettant éventuellement d'en trouver qui soient respectueuses de l'environnement.
Du reste, si demain on invente une telle technique, elle ne pourra pas être utilisée du fait de l'adoption de votre amendement. Notez que si l'on avait, à l'époque, appliqué votre raisonnement, le gisement de Lacq n'aurait jamais pu être exploité ! Ce que nous visons, quelle que soit la technique, c'est l'exploitation d'hydrocarbures. Or, dans un pays dépendant à 66 % d'hydrocarbures importés, il est assez incohérent d'affirmer que, jamais au grand jamais, quand bien même l'environnement serait préservé, on n'exploitera tel hydrocarbure, conventionnel ou non.
Je le répète : le vrai adversaire n'est pas l'hydrocarbure en soi, même s'il faut certes décarboner l'économie, mais les techniques non respectueuses de l'environnement. Vos arguments me paraissent assez irrationnels.