Intervention de Danielle Auroi

Réunion du 21 décembre 2016 à 8h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Auroi, présidente :

À l'instar de Gilles Savary, je partage votre constat sur le Conseil européen. Depuis le début, on traite le Conseil comme s'il s'agissait d'une seconde assemblée. Ne convient-il pas de clarifier cette ambiguïté laissant penser que lorsque tous les exécutifs se réunissent, ils forment une assemblée démocratique comme le Parlement européen ? Dire que l'Union européenne a un exécutif – la Commission – et deux législatifs – le Conseil et le Parlement – n'est-ce pas tromper le citoyen ? Tant que cela perdure, on laisse penser que seul l'intergouvernemental fonctionne.

Pour garder espoir, quelle porte de sortie peut-on imaginer ? En tant qu'écologiste, j'apprécie que vous voyiez dans l'assemblée instituante défendue par les Verts européens une idée à développer. Mais quelle que soit la solution retenue – convention démocratique ou assemblée instituante, sur un an, par tirage au sort et plutôt destiné aux moins de trente-cinq ans –, il faudra toujours une phase intermédiaire : la révision des traités. Comment faire ? Chaque fois que nous proposons des évolutions, comme le parlement de la zone euro, on nous oppose l'intouchabilité des traités.

Enfin, les politiques ont, certes, une grande part de responsabilité dans l'euroscepticisme ambiant, mais qu'en est-il de la responsabilité des journalistes ?

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