Quant au Parlement européen, il est dans l'état d'agitation que vous pouvez imaginer depuis que le président Schulz a annoncé son prochain départ, alors qu'il aurait pu être candidat à sa propre succession. Qui que soit le nouveau président élu, j'espère qu'il sortira le Parlement de son activité traditionnelle, qui relève en partie de l'occupationnel, et qu'il l'invitera à s'exprimer dans les débats sur l'avenir de l'Europe, notamment pour la faire mieux comprendre aux citoyens.
Lorsque vous retournez dans vos circonscriptions en tant que parlementaires nationaux, vous allez à la rencontre de vos électeurs. Pour un député européen, ce n'est pas si simple : les circonscriptions couvrent plusieurs régions administratives et comptent autour de dix millions d'habitants, et l'on traite à Strasbourg et à Bruxelles de questions qui intéressent peu les médias. Être parlementaire européen, c'est bien souvent rester dans un purgatoire médiatique, au-dessous des radars. Le vrai privilège, c'est donc d'être invité pour une audition par la commission des affaires européennes de l'Assemblée nationale ! (Sourires et applaudissements.)