Monsieur le président, je vous remercie à mon tour pour votre exposé très intéressant.
S'agissant du Brexit, vous avez appelé l'Europe à adopter une position commune vis-à-vis du Royaume-Uni, tout en laissant entendre que vous n'étiez pas du tout sûr que tel serait le cas et que, très probablement, le Royaume-Uni profiterait de l'absence de position commune pour en tirer, comme souvent – je le dis en toute amitié à l'égard de nos partenaires britanniques –, tous les avantages, à la fois ceux qui sont liés, de leur point de vue, à la sortie de l'Union européenne et ceux qui sont liés au fait d'y rester. Telle est notre crainte. Quel est votre avis sur ce point ?
Ne pensez-vous pas que, pour être plus compréhensible et lisible par nos concitoyens, l'Europe gagnerait à être identifiée avec un certain nombre de projets d'investissement, fussent-ils modestes ? De mon point de vue, de tels projets font actuellement défaut. Le président Pompidou disait que l'on ne tombe pas amoureux d'un taux de croissance. De la même manière, je doute que l'on puisse tomber amoureux du diagramme présentant le processus budgétaire européen que vous nous avez montré ! Compte tenu de vos compétences en matière budgétaire, je vous invite d'ailleurs à jeter un coup d'oeil à un autre diagramme, qui n'a rien à envier au vôtre : celui qui décrit le fonctionnement de la métropole du Grand Paris. Nous avons désormais cinq niveaux d'administration territoriale : la métropole, les territoires, les communes, les départements et la région – rien que ça ! Le processus budgétaire européen semble presque simple au regard du fonctionnement de ladite métropole…