Monsieur le Premier ministre, je voudrais vous parler d’aéroport et je forme le voeu d’obtenir une réponse un peu plus consistante, un peu plus intéressante que celle dont vous avez bien voulu faire le cadeau à mes collègues. Ma question concerne non pas Notre-Dame-des-Landes mais Orly.
L’aéroport d’Orly est un sujet de préoccupation pour l’ensemble des plusieurs centaines de milliers d’habitants qui sont soumis depuis de nombreuses années à toutes les interrogations, à toutes les inquiétudes et à tous les constats négatifs.
Il y a une vingtaine d’années, à l’initiative de la Direction générale de l’aviation civile – DGAC –, c’était la fameuse trajectoire Eurocontrol, pour modifier la trajectoire de l’atterrissage face à l’ouest, ce qui aurait impacté de nombreuses populations.
Il y a eu ensuite les tentatives de la DGAC de modifier les trajectoires d’atterrissage face à l’ouest puis de décollage face à l’est, et, aujourd’hui, c’est la jonction entre les deux aérogares.
Cette jonction est présentée comme un changement technique ne modifiant en rien le volume d’activité de l’aérogare, mais certains – les élus, les populations – s’inquiètent en pensant que ce serait peut-être en fait un troisième aérogare. Or on ne construit pas un troisième aérogare si l’on n’a pas l’intention d’augmenter le trafic.
Monsieur le Premier ministre, ma question est très simple. Face aux nombreux élus de tous bords, à toutes les populations impactées par l’aéroport d’Orly, garantissez-vous que rien ne sera changé, ni le volume ni, surtout, le couvre-feu, dont nous avons besoin pour nous protéger face aux agressions de plus en plus nombreuses de l’ensemble des avions ?