Madame la ministre des affaires sociales et de la santé, la Fédération française des diabétiques alerte depuis deux semaines les responsables politiques sur les discriminations professionnelles persistantes envers les personnes atteintes du diabète.
Chacun de nous a eu connaissance de l’histoire d’Alizée, jeune fille de vingt-deux ans, championne du monde de karaté, récemment empêchée d’intégrer la police nationale malgré sa réussite à l’ensemble des examens. La raison ? Elle a été jugée inapte au poste, à cause de son diabète, lors de sa visite médicale d’embauche. Comme Alizée, 4 millions de personnes sont aujourd’hui touchées par le diabète en France. Parmi elles, beaucoup se voient refuser l’accès à certaines professions – hôtesse de l’air, militaire, conducteur de train ou même ingénieur des mines – en raison de présupposées complications liées à la maladie.
Pourtant, cette discrimination à l’embauche remonte à plusieurs décennies et ignore l’évolution des conditions de travail et les avancées médicales qui ont permis depuis lors aux diabétiques de mieux maîtriser les effets de la maladie. En effet, de nouveaux outils mis à disposition de ces personnes permettent aujourd’hui de réaliser des autocontrôles et ainsi d’avoir les mêmes opportunités professionnelles que tout le monde.
Madame la ministre, que comptez-vous faire face à cette injustice professionnelle, méconnue mais bien réelle, à laquelle nous devons mettre un terme ?