Intervention de Philippe Baumel

Réunion du 26 octobre 2016 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Baumel :

Monsieur le directeur, au Gabon, la réaction publique de la France s'avère de faible intensité. En effet, notre ministre des affaires étrangères a utilisé des mots fort diplomatiques qui n'ont peut-être bousculé personne. Est-il envisagé de réagir plus significativement, notamment auprès de l'UA voire des Nations unies, pour baliser davantage le chemin et pour poser les jalons d'une éventuelle coordination internationale face à des manifestations qui suivraient les conclusions de la mission d'observation électorale de l'Union européenne ?

En RDC, le dialogue reste disjoint de la réalité du pays, puisque seule une partie de l'opposition y participe. On se demande même si tous les amis, présents ou passés, du président Kabila souhaitent véritablement s'associer à ce processus. Les forces armées de la RDC semblent à nouveau prêtes à jouer un rôle politique, comme ce fut trop souvent le cas depuis l'indépendance du pays. J'aimerais avoir votre éclairage sur ce point, car l'armée dispose d'un poids politique et financier élevé et génère trop souvent de l'insécurité. La France réfléchit-elle, peut-être en lien avec les États-Unis, aux moyens d'améliorer la médiation portant sur le calendrier électoral ? En effet, le président Kabila s'est affranchi des règles constitutionnelles et restera au pouvoir au moins une année supplémentaire ; n'a-t-il pas organisé un dialogue fantoche pour se maintenir en place sans aucun respect pour la volonté populaire congolaise ?

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