Intervention de François Loncle

Réunion du 26 octobre 2016 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Loncle :

Au Mali, vous avez évoqué, à juste titre, l'action tardive, mais positive de l'Europe. Notre excellent ministre de la défense, M. Jean-Yves Le Drian, la juge néanmoins insuffisante, comme il l'a répété devant le commissaire européen au sommet sur la sécurité maritime de Lomé, qui s'est tenu il y a quelques jours et où je l'accompagnais. À cette conférence, tous les pays de l'UA ont adopté une charte très intéressante, et, autre grand moment, quatre présidents ont rejoint le ministre de la défense sur le bâtiment français Dixmude, pour dire « Merci la France ! » d'assurer notre sécurité. Ce fut un moment très réconfortant pour les deux cents marins et l'équipage de ce bateau.

Au travers d'EUFOR, l'Europe agit principalement au Mali pour former l'armée locale. M. Pierre Lellouche et moi avions visité cette force il y a trois ou quatre ans et avions constaté d'importantes insuffisances, mais ces dernières ont été corrigées, comme nous avons pu le remarquer lors d'une récente visite.

Réaffirmer constamment nos valeurs et nos principes est une bonne chose, mais se mêler de manière aussi voyante qu'au Gabon et en République du Congo d'un scrutin avant, pendant et après son organisation s'apparente à de l'ingérence. En outre, des responsables politiques d'une formation que je connais bien ont annoncé le mauvais résultat deux jours avant l'élection et ont failli enflammer Libreville. La même situation est à déplorer pour Brazzaville. Il convient de ne pas écouter que la diaspora parisienne dans ces cas de figure. Il faut trouver un équilibre entre notre attachement aux droits de l'Homme et à la démocratie électorale, et la nécessité de ne pas trop se mêler des affaires intérieures d'un pays étranger.

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