Intervention de Nicolas Sansu

Séance en hémicycle du 25 janvier 2017 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation de vivarte

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Sansu :

Monsieur le Premier ministre, des centaines de femmes et d’hommes employés du groupe Vivarte, peut-être plus de 1 000, risquent de perdre leur emploi, augmentant encore le chiffre de 500 000 chômeurs supplémentaires depuis 2012. Ces femmes et ces hommes paient des décisions stratégiques et financières désastreuses prises par les dirigeants successifs. Partout, des magasins de la Halle aux chaussures sont promis à la fermeture. Des enseignes aussi emblématiques qu’André et Naf-Naf seront vendues à la découpe comme Kookaï, Pataugas et Chevignon l’an passé.

Cette situation résulte d’abord de la volonté des actionnaires qui, en raison de rachats par le mécanisme des LBO, exigent des rendements à deux chiffres chaque année. Ces actionnaires sont issus de véritables fonds vautours se nourrissant de la détresse des salariés qui travaillent depuis tant d’années pour des rémunérations bien souvent très et trop modestes !

Par ailleurs, depuis 2013, 44 millions d’euros ont été versés au groupe Vivarte au titre du crédit d’impôt compétitivité emploi – CICE – malgré des décisions stratégiques calamiteuses. Monsieur le Premier ministre, les représentants des salariés ont rencontré ce matin plusieurs de vos ministres. Ils n’en peuvent plus de voir l’impuissance publique érigée en totem face aux dérives des fonds vautours et de la finance en général !

Il reste un mois pour inscrire dans notre législation deux dispositions de protection des salariés : d’abord, l’encadrement des LBO et la pénalisation des fonds vautours exigeant des rendements destructeurs de l’économie réelle ; ensuite, le remboursement du CICE par toute entreprise dont le résultat est positif et qui licencie. Les représentants des salariés ont également proposé un plan global permettant de maintenir et l’emploi et les sites de vente. Le quinquennat a débuté par le renoncement à Florange, ne l’achevez pas en laissant se dérouler le désastre de Vivarte ou celui de Whirlpool ! Protégez les salariés contre certains actionnaires sans foi ni loi !

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