Loi ALUR: votre autosatisfaction n'est dépassée que par votre aveuglement. Le parc locatif privé qui représente plus de la moitié des locations résidentielles se meurt. 60% des bailleurs du parc privé n’ont qu’un seul logement à louer; écoutez-les, du Nord au Sud de l’Hexagone, ils sont exsangues.
Le collectif de bailleurs auquel j’appartiens avait souhaité vous laisser un inventaire des difficultés les accablant : inflation des régulations et des normes, impôts confiscatoires, manque de visibilité fiscale, procédures longues et coûteuses, montée des incivilités, aggravation des impayés et des dégradations, absence de garde-fou vis-à-vis des locataires indélicats et dérives inouïes de la Lutte contre l’Habitat Indigne. Nous avons passé des centaines d’heures à répertorier ces problèmes, recueillir des témoignages, étudier scrupuleusement les dossiers, avons remis au Défenseur des droits un rapport détaillé sur les contrôles de décence non contradictoires (!) et les conséquences pour le bailleur. Qu’en reste-t-il ? Qu’avez-vous appris ? Comment faut-il le dire aux élus?
Et pourtant le parc privé joue son rôle. Dans mon département les bailleurs privés représentent environ 65% du parc locatif et louent dans les mêmes proportions aux français les moins riches (allocataires CAF). Toujours dans ce département, les chiffres publiés dans le passé ont montré que les bailleurs privés relogeaient dans une plus forte proportion que le parc public les locataires subissant une expulsion.
Gardons-nous des œillères idéologiques et de la pensée unique qui semblent parfois accabler votre hémicycle et examinons les conséquences des politiques droite-gauche des 15 dernières années : la hausse exponentielle de la vacance, la mort des centres-villes, une politique du logement dispendieuse, et toujours plus de locataires pauvres à la recherche d’un logement … La France peut-elle tendre comme elle le fait inconsciemment ou volontairement vers un parc exclusivement public? Au vu des déboires emblématiques subis par un opérateur du parc public dans ma campagne et du niveau atteint par la dette nationale, permettez-moi d’en douter.
Vous trouvez ce commentaire constructif : nonneutreoui
Le 19/03/2017 à 20:25, chauvin a dit :
Loi ALUR: votre autosatisfaction n'est dépassée que par votre aveuglement. Le parc locatif privé qui représente plus de la moitié des locations résidentielles se meurt. 60% des bailleurs du parc privé n’ont qu’un seul logement à louer; écoutez-les, du Nord au Sud de l’Hexagone, ils sont exsangues.
Le collectif de bailleurs auquel j’appartiens avait souhaité vous laisser un inventaire des difficultés les accablant : inflation des régulations et des normes, impôts confiscatoires, manque de visibilité fiscale, procédures longues et coûteuses, montée des incivilités, aggravation des impayés et des dégradations, absence de garde-fou vis-à-vis des locataires indélicats et dérives inouïes de la Lutte contre l’Habitat Indigne. Nous avons passé des centaines d’heures à répertorier ces problèmes, recueillir des témoignages, étudier scrupuleusement les dossiers, avons remis au Défenseur des droits un rapport détaillé sur les contrôles de décence non contradictoires (!) et les conséquences pour le bailleur. Qu’en reste-t-il ? Qu’avez-vous appris ? Comment faut-il le dire aux élus?
Et pourtant le parc privé joue son rôle. Dans mon département les bailleurs privés représentent environ 65% du parc locatif et louent dans les mêmes proportions aux français les moins riches (allocataires CAF). Toujours dans ce département, les chiffres publiés dans le passé ont montré que les bailleurs privés relogeaient dans une plus forte proportion que le parc public les locataires subissant une expulsion.
Gardons-nous des œillères idéologiques et de la pensée unique qui semblent parfois accabler votre hémicycle et examinons les conséquences des politiques droite-gauche des 15 dernières années : la hausse exponentielle de la vacance, la mort des centres-villes, une politique du logement dispendieuse, et toujours plus de locataires pauvres à la recherche d’un logement … La France peut-elle tendre comme elle le fait inconsciemment ou volontairement vers un parc exclusivement public? Au vu des déboires emblématiques subis par un opérateur du parc public dans ma campagne et du niveau atteint par la dette nationale, permettez-moi d’en douter.
Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui