Monsieur le président, ma question s’adresse à Mme la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat.
Madame la ministre, suite au succès de la première journée mondiale de la finance pour le climat, organisée à Paris en mai 2015, à l’adoption dans la foulée de la mesure ambitieuse de la loi de transition énergétique visant à engager les investisseurs institutionnels dans la lutte contre le changement climatique, et enfin à l’annonce du Président de la République, en marge de la Conférence environnementale d’avril dernier, de développer le marché des obligations vertes, la France a hier, en votre présence, via l’Agence France Trésor, lancé la première obligation verte souveraine de l’État français.
Au cours de cette opération, qui a frappé les esprits, la France a réussi à mobiliser plus de 200 investisseurs qui ont apporté 7 milliards d’euros pour financer la transition énergétique et écologique. Elle réalise ainsi la plus importante opération en taille et la plus longue en maturité jamais observée sur le jeune marché des obligations vertes, confirmant ainsi son rôle majeur et moteur dans la mise en oeuvre des ambitions de l’accord de Paris.
Je rappelle que 126 pays ont ratifié cet accord, ce qui représente plus de 80 % des émissions de gaz à effets de serre.
Le succès de cette émission inaugurale de l’obligation verte reflète la crédibilité de la France, seul pays au monde à avoir mis en place des mesures pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris et la reconnaissance de l’initiative de la France pour la finance verte. C’est une expérience susceptible d’inspirer les autres pays pour qu’ils s’engagent dans la transition énergétique et participent fortement au verdissement de leur finance. Cela concerne, par exemple, l’efficacité énergétique, la recherche dans les domaines de l’énergie, le programme d’investissements d’avenir, la biodiversité, le transport propre…
La France a un rôle majeur à jouer et une opportunité à saisir.
Madame la ministre, quelles sont les prochaines étapes pour asseoir demain un marché vertueux des obligations vertes au niveau international et assurer ainsi le financement de la transition vers le bas carbone telle qu’elle est inscrite dans l’accord de Paris ?