Monsieur le député, en effet, l’émission inaugurale par la France de l’obligation verte souveraine a remporté hier un grand succès, comme nous l’avons constaté, le ministre de l’économie et des finances et moi-même, succès qui s’appuie sur l’Agence France Trésor. C’est une grande première mondiale.
Ce succès a dépassé toutes nos espérances puisque nous avons reçu 22 milliards d’offres. L’Agence France Trésor a accepté 7 milliards, destinés à soutenir les investissements du ministère de l’environnement dans tous les domaines de la transition énergétique et écologique.
Cela signifie tout d’abord que la France est reconnue à l’échelon mondial pour la robustesse de sa politique d’excellence environnementale ; ensuite que la réussite de l’accord de Paris sur le climat nous permet d’espérer que Paris deviendra la première place mondiale de la finance verte ; enfin que les investisseurs financiers ont compris que le coût de l’inaction, en matière de réduction du réchauffement et du dérèglement climatiques, est supérieur au coût de l’action et qu’ils font le pari, comme nous le faisons nous-mêmes, que les emplois du futur se trouvent dans la transition énergétique et écologique.
Ces emplois concernent les transports propres, les équipements en bornes électriques, les investissements dans l’efficacité énergétique des bâtiments, la recherche dans le domaine des énergies renouvelables, des hydroliennes, de la route solaire, de la biodiversité et de la protection des aires marines, tous secteurs qui sont en plein développement et que nous devons accompagner pour créer de l’activité et des emplois autour de la croissance verte.
Nous souhaitons que d’autres pays se lancent dans cette dynamique mais surtout que la France conserve cette capacité d’innovation, d’entraînement et de visibilité mondiale. Et nous y parviendrons.