Le constat est partagé, monsieur le député. Les trains d’équilibre du territoire se trouvaient dans une situation particulièrement préoccupante : une définition qui relevait de l’hétérogénéité, un déficit annuel de plus de 400 millions d’euros qui devait être financé par l’État, autorité organisatrice, un matériel vieillissant – trente-cinq ans de moyenne d’âge – et un mécontentement des usagers relayé sur tous les bancs.
Face à cette situation, j’ai commencé par instituer une commission pluraliste, que vous avez présidée et qui a remis un rapport très pertinent formulant un certain nombre de propositions. Sur cette base, le Gouvernement a pris les décisions précises. Parce que c’est sa responsabilité, il a choisi de conserver des grandes lignes : trois lignes structurantes, Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, Paris-Clermont-Ferrand et Bordeaux-Toulouse-Marseille ; trois lignes d’aménagement du territoire, Nantes-Bordeaux, Nantes-Lyon et Toulouse-Hendaye. Pour les autres lignes, j’ai engagé une discussion avec toutes les régions afin d’essayer de rationaliser les réponses apportées aux usagers. Nous sommes arrivés à un accord avec l’ensemble des régions : dix-huit lignes vont être transférées aux régions ; l’État accompagnera cet effort en versant 3,5 milliards d’aides pour le renouvellement du matériel. Nous aurons donc d’ici deux ans et la rationalisation et du matériel neuf. Nous affirmons ainsi tous ensemble, grâce au travail que vous avez fourni, mais aussi à l’effort consenti par le Gouvernement, notre volonté de créer les conditions d’un avenir pour les trains d’équilibre du territoire.