« Nous vous prions d’accepter nos excuses pour la gêne occasionnée ». Cette phrase résonne tous les jours dans au moins une gare de notre pays. Annonciatrice d’une journée qui commence mal, elle fait partie du quotidien d’une majorité de Français.
« Nous vous prions d’accepter nos excuses pour la gêne occasionnée » : c’est aussi ce que devrait dire le Gouvernement pour sa politique des transports. En la matière, vous n’êtes en effet vraiment pas à l’heure : des installations vétustes ; un mois de novembre 2016 record en matière de retards ; une accessibilité des gares pour les personnes à mobilité réduite – ou accessibilité PMR – insuffisante et qui ne sera effective partout en France qu’en 2024. Pour les usagers, les transports constituent un enjeu d’accès à l’emploi, à la formation, à la culture. C’est pourtant un sujet que vous prenez bien à la légère.
Ne vous étonnez plus du sentiment d’abandon de cette France qui prend le train tous les jours. Heureusement, si on peut dire, les usagers peuvent compter sur leur imagination, les applications collaboratives ou le covoiturage.
Plutôt que de prendre ses responsabilités, le Gouvernement se débarrasse des problèmes qu’il ne veut plus gérer. Vous avez mis le couteau sous la gorge des régions pour qu’elles reprennent la gestion des Intercités, ces trains vieillissants de moins en moins fréquentés et dont il est urgent d’améliorer la qualité de service.
En matière d’accessibilité PMR, la situation devient rocambolesque. Nous avons inauguré il y a un mois le nouveau parvis de la gare de Saint-Quentin, accessible à tous les publics. Formidable, me direz-vous. Certes, mais nous devrons attendre 2022 pour que la gare et les trains soient aux normes. Pourquoi l’État met-il la pression sur les communes s’il n’a pas les mêmes exigences vis-à-vis de la SNCF ?