Intervention de François-Michel Lambert

Séance en hémicycle du 25 janvier 2017 à 15h00
Adaptation du code minier au droit de l'environnement — Article 7 h

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

Il s’inscrit dans la continuité de nos échanges. Permettez-moi d’opposer un nouvel argument à ceux qui sont favorables à l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels qui ne sont pas issus naturellement d’effets géologiques ou d’une histoire minière ancienne, autrement dit qui acceptent la « stimulation » pour aller rechercher ces énergies fossiles.

Quelle est la différence entre une énergie fossile et une énergie renouvelable ? La première est un stock et la seconde un flux – elle se renouvelle régulièrement. Pardon de faire de la sémantique, mais c’est important. L’énergie fossile disponible sur le territoire français, que ce soit dans l’Hexagone ou dans les territoires périphériques, constitue donc un stock sur lequel l’État est souverain.

Selon nombre de commentateurs et de prospectivistes, nous allons vers une crise énergétique : il va donc y avoir des tensions sur l’énergie. Nous avons un petit « bas de laine » avec ce stock d’énergie fossile. Et, aujourd’hui qu’il n’y a pas vraiment d’enjeu, nous allons pomper dans ce stock ? Lorsque viendra la crise, il sera vide et nous nous retrouverons aux mains de ceux qui détiennent des stocks d’énergie fossile dans d’autres pays !

Ce n’est plus de l’accord de Paris que je parle : soyons un peu souverains, un peu gaullistes dans l’âme ! Gardons ce que nous avons, ne le gaspillons pas. Nous ignorons ce que sera l’avenir de l’énergie planétaire et de l’énergie en France. Laissons donc cette énergie fossile dans le sol : en plus des enjeux climatiques, il y a là un enjeu de souveraineté nationale.

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