Madame Bello, votre question porte sur la place des représentants des outre-mer, notamment de l’océan Indien, dans la gouvernance de l’Agence française pour la biodiversité. Segolène Royal et Barbara Pompili l’ont souvent dit devant cette assemblée lors des débats sur la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, qui a créé cette agence : les représentants des outre-mer, dans leur diversité, auront toute leur place dans sa gouvernance car 80 % de la biodiversité française est ultramarine.
L’arrêté de composition du conseil d’administration de l’agence, que Ségolène Royal a signé le 4 janvier dernier, comprend six représentants ultramarins, élus ou scientifiques, auxquels s’ajoute la représentante du ministère des outre-mer, ce qui va au-delà des exigences de la loi. L’océan Indien est représenté, au sein de ce conseil, par l’intermédiaire de Mme Sonia Ribes-Beaudemoulin, conservatrice du muséum d’histoire naturelle de La Réunion, et de Mme Bichara Bouhari Payet, présidente du conseil de gestion du parc naturel marin de Mayotte.
Quant à la présence dans l’océan Indien de l’Agence française pour la biodiversité, Ségolène Royal tient à vous rappeler que celle-ci dispose d’une implantation territoriale à Saint-Denis de La Réunion et de plusieurs implantations à Mayotte, dont l’antenne de façade maritime pour l’océan Indien. Un comité d’orientation sur la biodiversité ultramarine, placé auprès du conseil d’administration de l’agence, sera prochainement installé. Par ailleurs, le délégué à l’outre-mer de l’Agence française pour la biodiversité se déplacera, dans les semaines à venir, sur les territoires de l’océan Indien pour une première prise de contact avec les futurs partenaires de l’agence.
Lorsque Ségolène Royal a installé solennellement le conseil d’administration de l’agence, le 19 janvier, les premières initiatives que celle-ci pourrait prendre dès 2017 ont été évoquées. Elle a demandé que des actions de reconquête de la biodiversité soient très vite engagées dans les outre-mer, notamment dans le parc naturel marin de Mayotte. Ségolène Royal souhaite vivement que les ultramarins trouvent dans cette nouvelle agence un outil à leur service pour protéger et restaurer leurs milieux terrestres et marins remarquables, qui constituent une des plus belles richesses de notre pays.