Madame la présidente, madame la ministre du logement et de l’habitat durable, monsieur le président et madame la rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, mes chers collègues, qu’il est satisfaisant parfois de contempler un système malade de ses contradictions !
Cela n’épuise certainement pas les devoirs d’un député, mais l’élu bénéficie aussi de quelques loisirs de l’esprit. Celui de voir les oripeaux de la IIIe République progressivement réduits en cendres n’est pas le moindre de ces délices.
Après plusieurs siècles de persécutions et d’admonestations, ceux qui font de la République une idéologie et du jacobinisme une religion finissent par comprendre que l’ignorance ne parle ni basque ni bas-breton. Enfin les Béarnais, les Provençaux, les Gallos, les Corses et les Couserannais pourront retrouver leur langue locale ! Enfin l’obsession du nivellement par le centralisme d’État est passée de mode !
C’est une vraie victoire pour ceux qui combattent l’obscurantisme de quatre-vingt-treize, et n’ont pas oublié que cette politique d’État participait de la construction d’une société remplaçant les familles par les individus, la sociabilité naturelle par des contrats d’État et la religion par le culte de l’Être suprême.
Je vois donc un signe dans la discussion de ce texte : celui de la réapparition des patries charnelles, des identités, des diversités des peuples de France, en somme le signe d’une réappropriation par la société et par la nation des libertés essentielles, des héritages les plus nécessaires.
Je soutiens donc pleinement l’article 5.